Visitez la vieille ville et découvrez des lieux insolites. Avec votre smartphone, parcourez les rues de Rennes et résolvez les énigmes dissimulées parmi les monuments historiques.
Votre amie Alwen, architecte et responsable de la restauration des vielles demeures de Rennes, a découvert un vieux Cryptex avec d’étranges gravures.
Elle a besoin de votre expertise en interprétation des symboles pour découvrir le secret qu’il renferme.
Lors de votre aventure, vous allez découvrir l'histoire de la cité de Rennes et explorer la vieille ville, où des énigmes ont été dissimulées par une confrérie occulte : «Le cercle de Mvllo»
Cette aventure reprend les mécanismes de jeux des «escape game». C'est à dire que les règles ne sont pas explicites. C'est au joueur de deviner ce qu'il doit faire en examinant les éléments qui lui sont présentés.
Rien en dehors de ces éléments n'est nécessaire pour résoudre les énigmes. Soyez observateur, le décor urbain dissimule également des indices.
L'aventure est basée sur des personnages, documents et faits historiques ayant un rapport avec la ville de Rennes.
Vous allez parcourir la vieille ville et découvrir des lieux iconiques tel que l'opéra de Renne, les portes Mordelaises, les maisons à colombages, la basilique du saint sauveur ou encore les hotels particuliers de la renaissance.
Vous découvrirez l'histoire de la ville en rencontrant de personnages tels que la duchesse Anne de Bretagne, la marquise Hélène de Coëtlogon, saint Erwan de Kermartin, l'écrivain Paul Feval, Conan Ier ou encore Publius Licinius Crassus.
Une fois que chaque membre de votre équipe a téléchargé l'application, rendez-vous à la station de métro République (Ligne A).
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«Que l'aventure commence !»
L'aventure s'effectue ensuite entièrement hors ligne. Vous n'aurez pas besoin de connexion internet durant la partie.
La ville est fondée au IIème siècle avant JC par les Redones, une tribu celtique vivant en Armorique (nord ouest de la Gaule). A l’origine la ville s’appelle Condate, ce qui signifie « confluent » en gaulois. Les plus vieux vestiges de cette époque ont été trouvés sous la cathédrale Saint-Pierre.
Les Redones se soumettent à Rome en 52 avant JC lors de la conquête de l’Armorique par les Romains. Cependant 5 ans plus tard, les Redones se rebellent et envoient leurs guerriers rejoindre une coalition gauloise menée par Vercingétorix. Ils affrontent l’armée de César lors de la bataille d’Alésia.
Après la défaite des Gaulois, Condate devient la capitale du Civitas Riedonum. La culture romaine se diffuse dans la région et se mélange à la culture celte. Ce territoire étant très éloigné des frontières de l'empire, la ville connaît une longue période de paix et de prospérité.
Au V et VIème siècle, après la chute de l’empire Romain, les Britons émigrent en Armorique. Ils fuient l’invasion des Angles et des Saxons ainsi que le climat qui se refroidit. C’est l’époque des légendes arthuriennes. Le roi Arthur est l’un des chefs celtes qui résistent à l’envahisseur saxon. Située à la frontière du royaume franc et du royaume breton, Rennes devient une place forte.
Les invasions vikings du IXème siècle affaiblissent le royaume qui finit par perdre son autonomie politique au profit de la France en 937. La Bretagne devient alors un duché. Rennes est l’une des capitales du duché avec Nantes et Vannes. Jusqu’au XVIème ce duché est quasi indépendant du pouvoir royal et assure lui-même toutes les fonctions régaliennes : monnaie, taxes, guerre et paix, justice, religion. En 1498, La France envahit la Bretagne. La duchesse Anne, alors âgée de 15 ans, se réfugie à Rennes qui est assiégée. Afin de mettre fin à la guerre et d’unir les deux peuples, elle épouse le roi de France.
Au milieu du XVIème siècle, la ville de Rennes accueille le parlement de Bretagne et devient capitale provinciale. La cité connaît alors une prospérité et un essor sans précédent. Lors de la Révolution française, la ville perd son statut de capitale et devient le chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine. Elle se transforme en pôle industriel après la seconde guerre mondiale avec notamment l’implantation d’usines de construction automobile.
Cette maison a été construite au XVIème siècle. Ce type de construction apparaît dans l’antiquité Romaine puis se propage en France durant le Moyen ge. L’ossature est en bois et les murs sont remplis par du torchis, du plâtre ou des briques. Les poutres en croix ont une signification : elle représente la croix de Saint André, un martyr chrétien crucifié sur une croix en X. Il assure la protection de la demeure contre les incendies. La croix a une seconde signification, le X est aussi le signe multiplié qui symbolise la fécondité. Ce type de construction eut particulièrement du succès à Rennes car la ville ne possédait pas de carrière mais d'abondantes forêts de chênes.
Anne de Bretagne est pour les Bretons le symbole de la résistance de la région à l’impérialisme Français. Elle est également élevée dans la mémoire nationale comme un symbole de paix et de concorde entre les deux peuples.
En 1488, le Duc de Bretagne n’a pas d’héritier mâle, Anne est désignée comme héritière par les nobles afin d’éviter que le duché ne revienne au roi de France. Celui-ci menace alors d’envahir ce duché qu’il considère comme son héritage. Anne épouse par correspondance le puissant empereur germanique pour se protéger de l’appétit de son voisin belliqueux. Le roi réplique en envoyant son armée et assiège Rennes où s'est réfugié Anne. Après deux mois retranchée derrière les murs de la cité, voyant que les renforts germaniques ne viendront pas, Anne n'accepte de se rendre qu’à la seule condition d’épouser le Roi de France.
Elle est couronnée reine en 1491 et met fin définitivement aux guerres franco-bretonnes. Elle n’est âgée que de 15 ans. A la mort du roi, elle épouse son successeur. Habile politicienne, elle oeuvre toute sa vie pour le développement et l’indépendance de la Bretagne. Elle est également connue pour avoir financé de nombreux artistes et auteurs humanistes.
L’hermine était autrefois utilisée pour confectionner des manteaux d’hiver. Sa fourrure est blanche exceptée le bout de sa queue qui est noire. Elle est séparée du reste puis recousue sur le manteau à intervalles réguliers.
Ce bout de queue noire était rattaché au reste de la fourrure par trois points de couture, appelés mouchetures d'hermines. Cet élément est devenu avec le temps sous forme stylisée un motif héraldique.
A cause de sa blancheur, la fourrure d’hermine symbolise la pureté morale et l'incorruptibilité. C’est pour cette raison qu’elle était utilisée par les familles royales et comme habit de fonction par les magistrats. On retrouve également ce symbole dans les armoiries cléricales. Au XIIème siècle, Pierre de Dreux, devient duc de Bretagne après une carrière avortée dans le clergé. En souvenir de cette vie passée, il ajoute l’hermine mouchetée à son blason familial. Ce symbole se diffuse ensuite à toute la Bretagne.
Pendant l’antiquité, les lieux accueillaient le sanctuaire d’un dieu inconnu. Au VIème siècle, il fut remplacé par une cathédrale. Elle fut reconstruite au XIIème siècle ainsi qu’au XVIème siècle. Elle accueille depuis le XIVème siècle, les reliques de saint Erwan.
Les tours ont été construites lentement sur plusieurs siècles. Ce qui a eu pour conséquence que chaque étage a son propre style architecturale :
Ce sont les armoiries des évêques et gouverneurs de Bretagne du XVIème et XVIIème siècle. Ils sont plus clairs car ils sont réalisés en pierre de tuffeau, une pierre tendre, très utilisée à la Renaissance pour les ornementations. Au sommet on peut voir au-dessus du fronton, une représentation du roi Louis XIV avec sa devise “Nec pluribus Impar” : au-dessus de tous les hommes.
Hélène était l’épouse du gouverneur de Rennes au XVIIème siècle. Elle était célèbre pour sa bonté et sa générosité envers les pauvres. Depuis sa mort, sa tombe fait l’objet d’un culte. Les malades ou leurs familles viennent prendre un peu de terre à côté de sa sépulture et la rapportent chez eux dans un pochon. Ils ramènent ensuite le pochon au bout de 9 jours pour que la sainte Hélène intercède en leur faveur. De nos jour on peut encore voire des petits sacs de terre déposés à côté de sa sépulture.
Le 22 décembre 1720, un menuisier ivre se dispute avec sa femme et fait tomber une bougie sur un tas de copeaux de bois. L’incendie se propage très rapidement de maisons en maisons. En effet, en cette période de l’année les habitations sont pleines de bois de chauffage. Les soldats de la caserne située à proximité réagissent en exhortant les habitants à quitter leurs foyers. Ils en profitent aussi pour piller leurs demeures au lieu de lutter contre les flammes. Devant l’immensité de la fournaise, les Rennais fuient avec leurs biens et n'essaient même pas de combattre l’incendie. Les autorités ont de la peine à s’organiser et finissent après plusieurs jours par tracer des allées coupe-feu en démolissant des bâtiments. La catastrophe ne prend fin que six journées plus tard lorsque la pluie se met à tomber.
Le bilan matériel est lourd : 40% des bâtiments ont brûlé. On ne dénombre cependant qu'une dizaine de morts. La reconstruction prendra une trentaine d'années. Certains accusent les soldats d’être à l’origine du fléau en représailles d’une récente révolte, quelques-uns déclarent avoir vue une pluie enflammée s'abattre sur la ville. La thèse accidentelle est cependant retenue par les autorités et tout le monde s’accorde sur le fait que la statue de la Vierge située dans la Basilique du Saint-Sauveur est à l’origine du miracle qui a mis fin au cataclysme.
La basilique du Saint-sauveur a été construite une première fois au XIIème siècle puis reconstruite au XVIIème siècle. Son style architectural est classique : la composition est symétrique, sobre, les détails répondent à l’ensemble. A l’époque ce style représentait l’idéal de l’ordre et de la raison.
Elle est également connue comme Notre-Dame des Miracles et Vertus. Au XIVème siècle, alors que Rennes était assiégé par les Anglais, les cierges s’allumèrent tout seuls et la statue de la Vierge Marie désigna une dalle dans le sol. Les assiégés creusèrent sous la dalle et découvrirent que les Anglais avaient creusé un tunnel pour envahir la ville. Il purent ainsi repousser l’invasion. Depuis ce miracle, la statue a effectué de nombreux mouvements pour prévenir les fidèles de catastrophes imminentes ou guérir des maladies. Elle aurait même protégé le coeur de la basilique in extremis lors de l’incendie de 1720 en faisant tomber la pluie.
Également appelé Yves Hélory de Kermartin, Erwan est le saint protecteur de la Bretagne mais aussi le saint patron des professions de justice et de droit. Malgré son ascendance noble et sa richesse, Erwan vit dans la privation, au profit des pauvres qu’il invite à sa table. Il fait construire de nombreux refuges pour les déshérités. Il parcourt la Bretagne à pied pauvrement vêtu. Un jour, il croise un aubergiste qui se plaint qu’un mendiant se nourrit gratuitement des bonnes odeurs de sa cuisine. Erwan lance sur la table quelques sous. Alors que le tenancier s'apprête à les empocher, Erwan récupère les pièces et déclare : « le son paye l'odeur, à cet homme l'odeur de ta cuisine, à toi le son de ces pièces ». Il est canonisé en 1347 par le Pape. Tous les 19 mai une grande fête populaire le célèbre dans toute la Bretagne.
La fontaine en bronze a été réalisée en 1994 par Sylvain Dubuisson. Il décrit ainsi son oeuvre : "Fontaine dédiée à ceux que l'éternité seule unit. Une chrysalide en bronze flotte sur une stèle immergée au centre d'un bassin de pierre violacée. L'eau ruisselle sur les côtés de la stèle où sont gravés des extraits de l'histoire de Tristan et Yseult. Aux extrémités de la chrysalide on peut voir à l'intérieur dans une brume d'eau l'image de ces deux amants endormis éclairés par un rai de lumière naturelle."
A une extrémité de la chrysalide, deux trous permettent d’apercevoir les deux amants enlacés à l’intérieur du cocon. Un résumé de cette histoire d’amour moyenâgeuse.
Paul Féval est un écrivain prolifique né à Renne au XIXème siècle. Il a écrit plus de 70 romans et une trentaine de pièces de théâtre. Il était à son époque aussi célèbre qu’Honoré de Balzac ou Alxandre Dumas. Il était également militant monarchiste convaincu et s’intéressait aux complots des puissants ainsi qu’à leurs macabres forfaits. Cette expérience nourrira ces récits de cape et d’épées comme dans son oeuvre la plus connue : Le Bossu ou le Petit Parisien.
La mairie a été construite suite au grand incendie de 1720. Au dessous de l’horloge on peut voir une niche laissée vide. Elle abritait autrefois la statue d' Anne de Bretagne à genoux devant la statue de Marianne allégorie de la France. Ce monument qualifié de honte nationale fut détruit par un groupe armé séparatiste : Gwenn ha Du, Blanc et Noir en français, en référence au drapeau breton.
Construit au XIXème siècle, il a pour particularité d’avoir une forme qui s’adapte à celle du bâtiment de la mairie. Il propose des spectacles lyriques dans une salle à l’italienne et sa fréquentation est de 100%. Les statues au sommet de sa façade représentent les muses grecques.
Il est couronné comte de Rennes au Xème siècle. Il s’empare ensuite de Vannes par les armes. A cette époque, la Bretagne est gouvernée par un duc depuis Nantes. Conan commandite son meurtre ainsi que celui de ses héritiers. Grâce à un mariage, il se revendique comme suzerain légitime de Nantes et se fait sacrze Princeps Britannorum (Duc de Bretagne). Ses descendants se transmettront le titre pendant 4 siècles.
Ce dieu est d’origine celtique et sa fonction originelle est inconnue. Un important sanctuaire existait à Rennes. D’anciennes inscriptions dans un temple le qualifient d'invincible. Lors de la conquête romaine il se mélange avec le dieu de la guerre des envahisseurs et devient le dieu Mars Mullo. Son culte se diffuse à toute la Gaule. Le chef des Redones, également grand prêtre du dieu, obtient la citoyenneté romaine et devient Titus Flavius Postuminus. Son nom celtique demeure inconnu. Il est la plus ancienne personnalité connue de Rennes.
Avant la conquête romaine, l’Armorique est peuplée de celtes qui ont émigré depuis la Belgique pour fuir des invasions Germaniques. Sept tribus se partagent alors le nord-ouest de la Gaule dont les Redones.
En 56 avant JC, Jules César s’allie aux Namnètes qui lui apportent la connaissance du terrain et de bons marins. Il divise son armée en trois contingents qui envahissent la région. Publius Licinius Crassus prend la tête de la 7ème légion et soumet les Redones. La capitale est pillée, mais les Romains doivent repartir pour affronter d’autres tribus gauloises. Les Redones sont définitivement vaincus lorsque 4 années plus tard, alliés à Vercingétorix, le chef de la coalition gauloise, ils participent à la bataille d’Alésia.
Le duc de Bretagne alors qu’il était poursuivi par des Vikings se retrouva acculée devant une rivière boueuse. Il vit alors une hermine poursuivie par un renard également acculé devant la rivière. Celle-ci attaqua son prédateur plutôt que de traverser et de salir sa belle fourrure blanche. Le duc fit alors face à ses ennemis et s’écria « Kentoc'h mervel eget em zaotra » ce qui signifie «Plutôt la mort que la souillure».
La place située à côté de la rivière était autrefois une carrière fournissant le sable aux chantiers de la ville. La sculpture en forme de Dé a été installée en 2016. Elle est dénommée «Chemin de Vie». L’artiste a collaboré avec un collectif de personnes anciennement sans domicile pour réaliser cet hommage aux sans-abris.